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Playtime45 et l’application Talking Icons qui l’accompagne (tous deux disponibles gratuitement) ont été conçus pour enseigner les bases de l’anglais par le jeu à des enfants de 3 à 8 ans. On peut les utiliser soit en dehors de l’école (avec de petits groupes d’enfants), soit en milieu scolaire (dans les Écoles Maternelles). Parents et enseignants peuvent puiser gratuitement et facilement parmi les 45 jeux proposés.

Playtime45 est constitué de deux éléments :

  • un ensemble de Planches de jeu disponibles sur le présent site dans la section descriptif des jeux;
  • Talking Icons, application pour smartphone/tablette/ordinateur, téléchargeable gratuitement sur ce site.

Les auteurs de Playtime45 et de Talking Icons sont Victoria Castejon, agrégée d’anglais, qui a enseigné l’anglais pendant plusieurs années dans une école maternelle et a été formatrice à l’IUFM de Pau, et Paul Larreya, professeur de linguistique anglaise, qui est auteur ou co-auteur de manuels d’anglais de niveaux divers (enseignements primaire, secondaire et supérieur).

Les planches de jeux

Le rôle de chacune de ces planches est indiqué dans le Descriptif des jeux. Elles sont à imprimer (en couleurs ou en noir-et-blanc selon le cas, sur du papier bristol ou sur du papier ordinaire), et à plastifier si l’on veut assurer une meilleure durée de vie aux cartes, dominos etc. (On trouve en magasin ou sur le Net des plastifieuses à des prix très abordables.) Ces planches sont de deux types :

  • Plateaux de jeu (jeux de l’Oie, grilles de loto, etc.), utilisables tels quels.
  • Planches découpables, pour fabriquer des cartes à jouer, des jetons ou des dominos. Le découpage pourra se faire tout simplement avec des ciseaux, mais bien sûr il sera plus rapide si l’on dispose d’un massicot.
  • Talking Icons

    L’application Talking Icons est d’abord un « dictionnaire parlant » utilisable lorsqu’on enseigne l’anglais à de jeunes enfants, mais sa fonction première est de servir d’auxiliaire aux jeux Playtime45. Son utilisation est simple :

    • Sur la première page apparaissent 12 icones-titres qui représentent 12 séries de mots : animaux, couleurs, nourriture, etc.
    • Ces icones-titres donnent accès à des icones-mots. Exemple : dans la série Animals, on entend cat quand on appuie ou clique sur l’icone qui représente un chat. En plus de cela :
      • Sur chaque page d’icones-mots, le bouton déclenche la répétition, dans un ordre aléatoire, des mots de la série qui précèdent ce bouton. (À chaque appui ou clic, on entend un mot de la série, choisi au hasard. Pour certaines séries, ce mot est précédé d’un article, a/an ou the.)
      • Le bouton placé immédiatement à la suite de permet la répétition du mot que l’on vient d’entendre. On peut appuyer ou cliquer sur autant de fois que l’on veut pour ré-entendre ce mot.

    La dernière série, Sentences and phrases, donne l’enregistrement de diverses phrases et expressions utilisables dans les jeux.

    L’application Talking Icons permettra aux enfants d’acquérir sans effort – tout simplement grâce à l’écoute répétée induite par les jeux – à la fois un vocabulaire de base et une maîtrise solide du système des sons de l’anglais. Les enregistrements, effectués par des Anglophones « natifs », offrent la garantie d’un modèle fiable pour l’apprentissage de la centaine de mots que l’enfant entendra et éventuellement répétera en jouant avec les jeux Playtime45.

    Le choix de la présentation des mots sous leur forme orale – et non pas écrite – est un choix délibéré.

    Remarques sur le « créneau » 3-8 ans et l’apprentissage des langues

    La période de l’enfance qui va en gros de la 3ème à la 8ème année est un « créneau » particulièrement important pour l’apprentissage d’une langue étrangère. Depuis de nombreuses années, tous les spécialistes de la question – psychologues, linguistes, didacticiens – répètent cette évidence : de même que l’âge pour apprendre à marcher se situe aux alentours de la fin de la première année, l’âge pour apprendre à parler (dans une ou plusieurs langues) se situe entre la naissance et, en gros, la 6ème ou la 8ème année. Cela, bien sûr, ne signifie pas qu’après l’âge de 6-8 ans il n’est plus possible d’apprendre une langue : cela signifie simplement qu’après cet âge l’apprentissage sera à la fois plus difficile et moins efficace.
    L’intérêt qu’il y a à utiliser cette période de l’enfance pour l’apprentissage de l’anglais concerne en premier lieu le système des sons (l’un des trois domaines qui constituent le support d’une langue, les deux autres étant le vocabulaire et la grammaire). Dans l’apprentissage d’une langue, le système des sons est le plus important des trois domaines. C’est celui qui, normalement, se met en place le premier chez l’enfant. C’est aussi celui que le jeune enfant acquiert le plus facilement dans une langue étrangère : contrairement à l’adulte, le jeune enfant possède une aptitude naturelle à bien écouter et à bien imiter des sons différents de ceux de sa première langue. C’est pour lui une sorte de jeu, et il est tout à fait à son aise dans le milieu sonore d’une langue nouvelle, sans les « blocages » qu’ont très souvent les adultes francophones conscients de mal prononcer l’anglais (ou une autre langue étrangère). Après l’âge de 8 ans environ, cette aptitude diminue, et l’on constate que les accents acquis (y compris les accents régionaux pour la langue maternelle) sont fixés de façon presque définitive (on se débarrasse difficilement de l’accent de son enfance). Ce qui précède a deux conséquences. D’une part (du côté positif), si l’on enseigne à un jeune enfant un accent anglais authentique (britannique, américain, irlandais, etc., peu importe), il s’appropriera cet accent de façon parfaite, et il aura des chances de le garder toute sa vie. D’autre part (du côté négatif), si l’on enseigne à un jeune enfant un accent approximatif (oui, disons-le, un accent français), il aura ensuite beaucoup de mal à s’en débarrasser.
    En résumé : avec des enfants de 3 à 8 ans, le premier avantage de l’utilisation d’une méthode d’apprentissage fondée exclusivement sur l’oral sera d’ancrer de façon solide, chez ces enfants, une maîtrise parfaite de la prononciation. Les jeux Playtime45 sont conçus de façon à permettre à l’enfant d’acquérir la maîtrise de tous les sons de l’anglais qui posent un problème aux francophones.
    Une autre remarque importante : il faut bannir, pour de jeunes enfants, tout enseignement partant des formes écrites de l’anglais, ou même utilisant ces formes. Deux raisons au moins à cela :

    • l’enfant qui va commencer ou commence à peine l’apprentissage de la lecture/écriture du français sera perturbé si on lui enseigne un code différent de celui de sa langue maternelle pour la relation sons-écriture.
    • le contact prématuré avec la graphie entraîne un fort risque de déformation de la prononciation. Ce principe est très souvent ignoré du grand public, qui se laisse prendre à des annonces du type « Mes premiers mots d’anglais » utilisées pour vendre des livres ou des jeux fondés sur une approche écrite de la langue – approche dont on se garde bien de signaler les graves inconvénients.

    Pourquoi aborder l’anglais par le jeu

    L’approche ludique mettra l’enfant à l’abri du sentiment de crainte qu’il pourrait éprouver en présence d’une langue qui lui est étrangère (à plusieurs sens du terme) et qui, si elle fait l’objet d’un enseignement, est une source potentielle d’échec (et donc de blocages difficilement remédiables). Le jeu permettra à l’enfant de se sentir parfaitement à son aise parmi les mots qu’il sera amené à entendre, à comprendre, et (s’il le souhaite) à dire lui-même. Par voie de conséquence, il se sentira parfaitement à son aise dans les sons de l’anglais et dans leur différence par rapport aux sons du français. (Nous revenons un peu plus loin sur ce point, qui est crucial.)

    C’est la raison pour laquelle Playtime est avant tout un ensemble de jeux, auxquels les enfants pourront jouer en dehors même de tout objectif d’apprentissage de l’anglais. L’apprentissage de l’anglais sera donc simplement un « plus » facultatif, que l’on pourra doser, en se rappelant qu’il faut absolument éviter la lassitude et passer à un autre jeu ou à une autre activité dès que l’intérêt faiblit.

    Grâce à Talking Icons, l’enfant commencera par entendre des mots anglais (d’abord en petit nombre : 7 au maximum pour un jeu), et ces mots seront toujours associés à des images – donc à un sens. Au cours du jeu, l’enfant entendra chacun de ces mots plusieurs fois. Il sera tout naturellement conduit à les écouter, et éventuellement à les répéter. (Notons qu’il n’est pas utile de passer trop vite à l’étape de l’utilisation des mots par la parole. L’étape de l’écoute, même si elle peut paraître passive, est fondamentale pour l’acquisition par l’enfant d’une bonne prononciation. Par ailleurs, si l’on veut éviter de provoquer des blocages psychologiques, il faut laisser l’enfant choisir le rythme de son apprentissage, et en particulier le laisser choisir le moment où il voudra prononcer les mots appris.)